Qui aurait cru qu’un simple food truck pourrait devenir le symbole de l’audace et de la créativité de notre jeunesse ? Avec Lëtzbuerger, un groupe de jeunes passionnés s’est lancé dans une aventure unique : celle de créer un concept qui allie goût, authenticité et esprit d’entreprise.
Leur spécialité ? Des hamburgers savoureux, confectionnés avec soin et servis dans une ambiance conviviale.
Ce projet n’est pas seulement une réussite culinaire, c’est aussi une histoire inspirante d’engagement et de travail d’équipe qui mérite d’être racontée.
Racontez-nous un peu comment tout a commencé pour vous:
Pol : dès petits, avec Félix et d’autres amis, nous avions déjà cette envie de travailler, de créer quelque chose par nous-mêmes. Dans notre village, nous faisions de petits boulots comme jardiner ou construire des cabanes dans les arbres, tout ça dans le but de financer nos projets d’enfants. C’est cette motivation qui nous a poussés, plus tard, à vouloir entreprendre.
D’où vous est venue l’idée du food truck ?
Pol : nous avons toujours cherché une idée pour lancer quelque chose de concret, de légal. Et puis, un jour, devant l’école, j’ai vu un food truck vendre des kebabs. Je me suis dit que ce ne devait pas être si compliqué que ça à mettre en place. Il nous fallait simplement du courage et un peu de fonds.
Comment avez-vous financé ce projet ?
Pol : nous avons passé une année à travailler sur l’idée du food truck, et à la fin, nous avons fait un pitch à nos familles pour les convaincre d’investir dans l’aventure. Ce pitch, qui est toujours visible sur YouTube, nous a permis de récolter environ 20 000 €. Ensuite, nous avons obtenu un prêt de Microlux de 15 000 €, et, en tant qu’associés, nous avons investi 12 500 € supplémentaires. Ce budget nous a permis d’acheter notre premier food truck.
Comment s’est passée la première année ?
Pol : la première année a été plus difficile que prévu. On ne réalisait pas à quel point lancer une entreprise serait exigeant. Beaucoup de nos associés ont finalement choisi de poursuivre leurs études ou de commencer à travailler ailleurs. Mais Félix et moi avons décidé de continuer. Nous croyions fermement en ce projet.
Comment avez-vous traversé la crise du Corona ?
Pol : pendant la crise Corona, alors que tout était fermé, nous avons pu rester ouverts grâce à la vente à emporter, et c’est là que LëtzeBurger a vraiment commencé à se faire connaître.
Qu’est-ce qui vous a permis de continuer à grandir malgré les défis ?
Pol : nous avons tout réinvesti dans la société. Pas de salaires, juste un esprit entrepreneurial pur. Chaque euro gagné était réinjecté dans l’entreprise pour engager du personnel et acheter de nouveaux food trucks. Aujourd’hui, nous continuons à agrandir LëtzeBurger avec la même passion et le même engagement qui nous ont motivés dès le départ.
As-tu des tips pour les jeunes qui veulent se lancer ?
Pol : un des plus grands freins pour les jeunes, c’est souvent la peur de l’échec. Mon conseil principal : n’ayez pas peur, lancez-vous ! Une fois que vous êtes dedans, les choses se mettent en place, et vous découvrirez qu’il y a bien plus de personnes prêtes à vous soutenir que vous ne l’imaginez. Pour nous, c’était impressionnant de voir combien de gens voulaient aider et s’impliquer dans notre projet. Je recommande aussi fortement d’aller voir Microlux. Ils offrent non seulement un soutien financier, mais aussi du coaching qui est vraiment précieux pour les jeunes qui débutent. Ils peuvent vous aider à transformer une idée en projet concret et à mettre toutes les chances de votre côté pour réussir.
Et maintenant c’est quoi la suite ?
Pol : chez LëtzeBurger, notre prochain défi est de construire une culture d’entreprise forte. Dans un marché où il est de plus en plus difficile de trouver du personnel, nous voulons offrir une raison de choisir LëtzeBurger. Travailler avec nous, c’est bien plus qu’un emploi ; c’est l’opportunité de faire partie d’une équipe dynamique où l’on prend plaisir à évoluer ensemble. À long terme, nous avons aussi des ambitions d’expansion. Dans un an, on aimerait ouvrir un restaurant en ville et le food court dans l’Auchan Cloche d’Or nous intéresse aussi fortement.